Ils en parlent...

Je trouve que c’est une chance formidable d’être élève en classe préparatoire à Janson : le niveau y est excellent, sans que l’admission ne soit réservée à un groupe ou à un secteur géographique. Mes camarades viennent de partout en France et à l'étranger, mais tous ont été sélectionnés pour leurs résultats et les appréciations reçues au lycée, sans tenir compte de leur origine sociale ou géographique.

Au sein de ma filière littéraire, je sais que je bénéficie de la quintessence en termes de formation : mes professeurs sont à la fois brillants, méritants et à l'écoute des élèves. Les locaux sont grands, entretenus, et remplis de l’Histoire du lycée (...). Il est bon de savoir que ce lieu qui forge les adultes de demain est accessible à tous dans l'égalité et la gratuité.

Pour ceux d'entre nous qui viennent de loin (la majorité), un loyer à Paris n’est pas des plus abordables et les places en internat sont en nombre limité... Certes, il y a les bourses, mais elles ne couvrent pas systématiquement tous les frais. Pour les non boursiers, même si leurs parents sont relativement plus aisés, l'ensemble des coûts (logement, frais d'inscription aux concours et de transport pour les oraux...) représente des milliers d’euros sur deux ou trois années.
La Fondation Janson de Sailly a notamment été créée dans un but d'ouverture sociale. Faciliter la réussite des moins favorisés, économiquement ou parce qu’ils proviennent d’un établissement au niveau d’exigence plus faible, est une ambition parallèle aux valeurs enseignées d'égalité et de fraternité.

La Fondation promeut aussi l'ouverture sur l'étranger, ce qui n’est pas anodin dans une société de plus en plus cosmopolite.

Enfin, la préservation du patrimoine de Janson, autre objectif de la Fondation, témoigne d’un sentiment d'affection lié à la richesse culturelle de l'institution et permet l’affirmation de son identité.

Aussi, suis-je heureuse de participer au Groupe de Travail de la Fondation afin de concrétiser ses objectifs, car je trouve important que tous les élèves puissent être épaulés sur la route vers l’excellence.

Je pense que la Fondation Janson de Sailly s’inscrit très bien dans l'esprit de notre projet d’établissement, "Janson 2018", qui, entre autres objectifs, cherche à "transmettre et faire vivre les valeurs républicaines", et également à "encourager l'égalité des chances". Les aides matérielles que la Fondation sera amenée à apporter à certains de nos élèves vont y contribuer.

Cette Fondation viendra en appoint des actions sociales déjà engagées en ce sens à Janson depuis des années, et plus particulièrement depuis 2008, avec la création de la Cordée Nouvel Élan (cliquer sur la mention en bleu) destinée aux élèves des classes prépas.

La Cité scolaire Janson de Sailly regroupe des origines sociales très diversifiées. L'existence même de la Fondation démontre bien l'importance accordée à l'ouverture sociale par la " communauté Janson" dans son ensemble."

La rentrée s’est plutôt bien passée, je me suis rapidement intégré et entendu avec une bonne partie de ma classe.

Personnellement, je pensais qu’en entrant là-bas, je me retrouverais avec des élèves ayant la science infuse, qui me snoberaient. Mais au final, ça a été l’inverse. On avait tous les mêmes difficultés et ils venaient me parler. Ça m’a vraiment marqué.

La rentrée a été bouleversante pour moi (…). Ici, tout est tellement calme et tranquille. Même en classe que ça en est déconcertant. En cours, personne ne parle. Aucun bazar. Tout le monde travaille. Bien qu’on soit 34 élèves, j’ai comme l’impression qu’on est 25 élèves. En comparaison avec l’année dernière, ça n’a strictement rien à voir : les élèves insolents, insultant les profs, les agressant, dansant sur les tables en cours, s’auto-excluant ont totalement disparu. A 25 élèves, on faisait plus de bruit qu’une classe à 40 élèves (...).
Aussi, il y a l’écart du niveau qui est… Il n’y a pas de mots. C’est comme rouler avec une Autolib’ et du jour au lendemain rouler en Porsche, Lamborghini ou toute autre voiture que vous connaissez. Je ne suis pas professionnel en la matière. En ajoutant à cela la quantité de travail qui est colossale (...). Au final, je n’en tire que du bien de vivre ces deux écarts. Alors, oui ça a été et c’est toujours difficile (...), mais je ne regrette pas d’être à Janson car je construis mon avenir avec toutes les chances de mon côté et dans de bonnes conditions.